Je me souviens de la première fois où je suis morte
Cette terrible, douloureuse et magnifique sensation de la vie qui me quitte
La lame pénétrant ma chair comme un amant trop pressé
Mon sang chaud et bouillonnant s’échappant de mon corps par jets puissants et discontinus
Cette douce chaleur au point d’entrée et le froid si reposant qui m’envahissait
Mon souffle se faisant de plus en plus court
Je n’étais ni jeune, ni vieille, l’âge importe peu, je meurs point.
Et le regard étonné de ce guerrier
Étonné de me voir sourire alors que je meurs
Étonné de son propre geste
Étonné surtout de voir sa propre mort se refléter dans mes yeux brulants de rage
Ma dague était dans sa gorge et je buvais son sang qui jaillissait dans ma bouche
Je n’ai pas peur de mourir car tu vas mourir avec moi
Ce combat n’est pas finis, nous le poursuivrons sur l’autre rive de l’Achéron
Délire littéraire inspiré de mes rêves, écris par ma souffrance
De par moi-même
Une nuit d’insomnie